Édition du lundi 20 décembre 2010
Perception des discriminations au travail des agents de la fonction publique et des salariés du privé
Selon le quatrième baromètre sur les discriminations au travail réalisé par linstitut CSA pour le compte de la HALDE et de lOIT (1), «la lutte contre les discriminations dans le monde du travail est perçue comme un enjeu important par les salariés du privé (96%) comme par les agents de la fonction publique (97%)».
Selon ce sondage, «28% (-1 point par rapport à novembre 2009) des salariés et agents nen ayant jamais encore été victimes ont le sentiment quils pourraient lêtre un jour» et de «plus en plus de salariés déclarent avoir été témoins de discriminations (43%, +2 points), signe dune forte sensibilité au sujet. La progression est plus forte dans la fonction publique (42% des agents ont été témoins, soit 5 points de plus quen décembre 2009)».
Si les salariés du privé continuent «à être plus que les agents de la fonction publique confrontés aux discriminations (33% de victimes parmi les salariés du privé et 25% parmi les agents du public), lappartenance à la fonction publique apparaît de moins en moins comme une garantie dy échapper. Seuls 29% des agents de la fonction publique estiment quils ont moins de probabilité dêtre victimes de discrimination sur leur lieu de travail quun salarié du privé. Cest 5 points de moins quen décembre 2009 et 10 points de moins quen mars 2009».
Face à une situation de discrimination, «si 39% des victimes en parlent à leur hiérarchie et 29% aux représentants du personnel, une proportion importante garde le silence (34% des victimes du public et du privé), manifestement par résignation (52% expliquent quen parler naurait rien changé)». Ce silence progresse en particulier dans la fonction publique (39% des agents victimes nont rien dit, soit une hausse de 8 points par rapport à décembre 2009).
Comme solution, la Halde préconise «un dispositif de veille préventive comme la mise en place denquêtes régulières auprès des salariés sur leurs ressentis en matière de discrimination au travail sur la base du volontariat et de lanonymat (85% en moyenne dans les deux populations), et des sanctions pour les entreprises, administrations et services publics qui nont pas pris de mesures en faveur de légalité salariale femmes/hommes (91% en moyenne au sein des deux populations)».
De leur côté, «les agents (60%) et les salariés (52%) considèrent que les représentants du personnel et des syndicats sont les mieux placés pour les soutenir» pour faire face à une situation de discrimination.
(1) Sondage réalisé par téléphone les 24-25 novembre et les 1-2 décembre 2010 par interrogation dun échantillon de 1.080 personnes constitué dun échantillon national représentatif de 578 salariés du privé, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession, secteur dactivité), après stratification par région et catégorie dagglomération, et dun échantillon national représentatif de 502 agents de la fonction publique, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession, type de fonction publique), après stratification par région et catégorie dagglomération.
Pour télécharger la synthèse du baromètre, utiliser le lien ci-dessous.
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